Les travaux du contournement de Strasbourg, plus grand chantier d'autoroute en France, ont repris cette semaine à demi-cadence dans le but de revenir à la normale à la fin mai après deux mois d'interruption dus à la crise du coronavirus, a-t-on appris mardi auprès du groupe Vinci, son constructeur.
Interrompu le 17 mars par l'épidémie de Covid-19 alors qu'il employait 800 personnes, le chantier du "Contournement ouest de Strasbourg" (COS) en compte à nouveau près de 400 et les effectifs monteront à "450 à 480" ouvriers à la fin de la semaine, a précisé un porte-parole d'Arcos, la filiale du groupe de BTP Vinci chargée de sa construction puis de son exploitation.
Le retour "quasiment" au niveau d'activité d'avant le confinement est "espéré d'ici à une quinzaine de jours", a ajouté le porte-parole.
Les travaux avaient repris de manière très partielle le 28 avril, avec une centaine de personnes, a-t-on précisé à Arcos. Auparavant, le mois d'avril avait été consacré à préparer puis à mettre en place les mesures de protection sanitaire des personnels de chantier, en application du guide de préconisations sur la gestion du Covid-19 édité le 2 avril pour le BTP, a ajouté la filiale de Vinci.
Le projet du COS consiste à construire une nouvelle autoroute payante de 24 kilomètres qui prendra le nom d'A355 en périphérie de la capitale alsacienne, afin de soulager le trafic régulièrement engorgé sur l'actuelle autoroute A35 gratuite, dans sa section qui longe Strasbourg.
Il représente un investissement de 550 millions d'euros qui en fait le plus grand chantier autoroutier de France.
L'épidémie de Covid-19 entraîne un nouveau contretemps dans son calendrier, après un retard de plusieurs mois au démarrage des travaux causé par la multiplication des recours contre le projet. Ceux-ci ont principalement émané d'associations de protection de l'environnement, mais ils ont échoué à empêcher la construction, qui a finalement débuté en octobre 2018.
La mise en service de la nouvelle autoroute est prévue en décembre 2021.
"Il est trop tôt" pour savoir si le nouveau retard pourra être comblé de façon à respecter l'échéance, a indiqué le porte-parole d'Arcos.
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Strasbourg, 12 mai 2020 (AFP) - © 2020 AFP